Des chauves-souris chez vous ? Un individu trouvé au sol ?
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Famille : Molossidae
Nom vernaculaire : Petit Molosse de la Réunion
Nom latin : Mormopterus francoismoutoui
Description : Pelage brun foncé, face et ailes noires. Corps (ailes fermées) environ de la taille du pouce d’une personne adulte, la queue dépassant nettement à l’arrière du corps. Pas de dimorphisme sexuel. Espèce grégaire, M. francoismoutoui se regroupe en colonies de quelques individus à plusieurs dizaines de milliers, notamment en période de mise bas. Nocturne, le Petit Molosse chasse en plein vol et localise ses proies grâce à l’écholocation. Ses attitudes de vol, plutôt papillonnant, sont très variables selon son environnement.
~ 20 cm
5 à 8 g
Espèce strictement endémique de La Réunion. Présente sur toute l’île, de 0 à 2320 m.
À l’état naturel, cette petite chauve-souris loge dans des failles/fissures des falaises et des cavités rocheuses. Les activités humaines et la modification du paysage ont produit le rapprochement de l’espèce de nos habitations ; il est donc très commun de les trouver dans les combles des bâtiments, les toitures ou derrière les volets ainsi que dans les joints de dilatation des ouvrages d’arts.
Les mises-bas sont synchrones en décembre. Les femelles ne font qu’un seul petit par an. Celui-ci commence à voler dès 3 semaines à 1 mois. Le jeune découvre ensuite les terrains de chasse et les gîtes disponibles au contact de ses congénères adultes pendant plusieurs mois.
Exclusivement insectivore (mites, termites, moustiques, petits papillons nocturnes…).
Il est estimé que les chauves-souris de cette taille consomment jusqu’à l’équivalent de 3000 moustiques par nuit !
Dérangement et destruction de gîtes, utilisation de pesticides et produits chimiques (impacts directs et indirects sur la ressource alimentaire), collisions routières et éoliennes, déséquilibre des écosystèmes nocturnes liés à la pollution lumineuse…
Espèce protégée.
Priorité mineure.
Le Petit Molosse utilise des signaux QFC (quasi fréquence constante) pour repérer des obstacles éloignés lorsqu’il est en vol rapide en milieu ouvert et des signaux en fréquence modulée (FM) pour obtenir des précisions sur un objet, notamment en milieu fermé ou pour localiser une proie. La sonorité de ses émissions sonores est sifflée. Contrairement à d’autres espèces de chauve-souris qui sont spécialisées plutôt sur un de ces types d’émissions sonores (correspondant à l’exploitation d’un type de milieu donné), l’utilisation de ces deux types de comportements est régulière et généralisée chez le Petit Molosse de La Réunion. Cette plasticité acoustique étonnante provient certainement de la faible concurrence entre les espèces pour l’accès à la ressource. Fait remarquable : le Petit Molosse couvre à lui seul l’amplitude de six niches acoustiques (6 espèces vivant dans la même zone géographique qui exploitent chacune une partie) telles qu’on les rencontre dans un système continental.
En hétérodyne = son rendu audible par un détecreur d’ultrason
En expansion de temps = son ralenti 10 fois et transformé pour analyse spécifique
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Groupe Chiroptères Océan Indien (GCOI)
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